Les industries Allen
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Fatras de parchemins et d'écrits.

2 participants

Aller en bas

Fatras de parchemins et d'écrits. Empty Fatras de parchemins et d'écrits.

Message par Dhruor Ven 9 Juin - 12:40

*oubliés sur un coin de table, des brouillons d'un conte et un manuel sur comment faire vieillir un livre en une nuit*

C'est ici que les secrets les plus tortueux vous seront révélés. Ca ne vous aide pas plus mais vous êtes prévenus. Et un lecteur averti en vaut deux, d'où le prix.

Dans bien des races et bien des peuples, les épreuves de force, quelque soit leur forme, marquent un rite pour le passage à la vie adulte et pour la seule chose qui compte sur Azeroth, embobiner son âme sœur, pour peu qu'elle soit d'accord.

Si d'aucun voulait traiter de l'amour il est dans le sens commun qu'il faudrait commencer par les nains. Le sourire illuminant inlassablement un visage aux joues appétissantes, le timbre mélodieux et surtout la barbe soignée sont les preuves évidentes de leur raffinement et de leur délicatesse. Inutile d'envoyer vos arguments contraires à la rédaction, ceci est déjà imprimé et on n'y aime guère les opinions des autres.

Si l'exemple des créations des Titans ne vous apparait pas révélateur quant au sujet, inutile de paniquer, nous allons vous conter comment ce peuple inventa un jour l'amour, en digne héritier de ses architectes.

Dans le combat comme dans l'artisanat, moyens sûrs d'impressionner, s'il est un outil dont ce charmant peuple ne se départ pas c'est bien le marteau. A l'époque où se déroule notre histoire quelques rares individus peu sérieux osaient l'usage principal de la hache mais les barbes tressées affreusement mutilées, suite à un geste mal calculé, suffisaient à convaincre bien des téméraires de se rallier au choix du plus grand nombre.

Il se dit qu'à cette époque les nains avaient un usage principalement oral de leur langage. Du moins c'est ce qu'on raconte, peu d'écrits de cette époque en attestent, en toute logique. Pourtant des écrits on en trouvait, sous la forme de runes. Certes les humains apportèrent par la suite aux nains un moyen de développer leur culture par l'écrit avec l'enseignement du Commun mais on pouvait déjà tout dire avec des runes, tout y compris l'amour.

Et la recette de l'amour était simple (exemples de moyens légaux):

- Il vous faut de l'or, une richesse, un service à rendre ou des talents d'orfèvre.
- Un marteau, si vous avez suivi.
- Faire ajouter l'expression de tous vos sentiments sur l'objet exprimant fièrement votre détermination. Ne lésinez pas, faites rimer les runes. Le poême est de rigeur.
- Participer à un lancer de hammer.

Hammer ? Oui, la langue naine a évolué mais avant la rencontre avec les hommes certains clans employaient ce mot pour parler du marteau. Le remplacement de certains noms de lieux mit d'ailleurs bien plus de temps, les vétérans de l'Alliance s'en souviennent.

C'était donc sous la forme d'un concours de lancer de marteau qu'on se montrait sous son meilleur jour. Ce sport a pu disparaitre de nos jours mais il se déroulait lors de grandes occasions. Dans le cas de fêtes de la bière ou assimilées, le lancer avait lieu avant les festivités, sauf sinistres exceptions.

Le plus loin, le plus haut, le plus de cibles renversées et plus encore, les défis ne manquaient pas. L'épreuve qui permettait d'afficher la plus grande maitrise consistait à renverser les marteaux de ses adversaires tout en laissant le sien en équilibre. Le vainqueur possédait nécessairement un talent tel qu'il ravissait tous les cœurs.

C'est à une pareille occasion qu'un des compétiteurs changea la face du monde. Doté d'un esprit aussi limité que son pécule il s'était présenté sans crainte du ridicule avec une hache gravée de la rune qui représentait ses galantes intentions. Il fut moqué mais il ne laissa pas passer son tour. Caprice du destin, ce brave nain avait un pouvoir que les autres ne possédaient pas et l'ignorait lui-même. Il voyait des choses. Ce n'étaient pas qu'elles étaient imaginaires mais il fallait à ses semblables ingurgiter le contenu de toute la fête pour les voir comme lui, ces merveilleux wolpertingers

Quand arriva le moment fatidique du lancer, l'un de ces lapins mythiques trônait fièrement devant le marteau du plus doué des rivaux. Eux ne l'avaient pas vu mais notre nain lui ne manqua pas de remarquer le comportement insolent de l'animal. Dans un geste aussi peu académique que le choix de son projectile et sous le coup de la colère, il visa sans attendre entre les bois de la créature.

Elle se réfugia immédiatement dans son terrier, jugeant mériter mieux que d'être tuée par un nain et ouvrit un portail qui engloutit à sa suite les marteaux tout autour. Il ne restait rien, plus rien, à part une hache plantée droite dans la terre.

Depuis cette histoire on dit que le hammer est par la hache aspiré et devint ammer. Le mot n'a pratiquement pas changé depuis. Faut-il être marteau pour aimer !

Collection de Barbefroide, Contes et Légendes Subjectifs.
Dhruor
Dhruor

Messages : 11
Date d'inscription : 05/06/2017

Revenir en haut Aller en bas

Fatras de parchemins et d'écrits. Empty Re: Fatras de parchemins et d'écrits.

Message par Elana Milloin Ven 9 Juin - 16:58

En faisant un tour du bâtiment, Elana s'était arrêtée devant les pages abandonnées sur la table, intriguée. Après s’être servie une tasse de thé, elle prit place sur un siège et décida de lire le brouillon du conte qu'elle trouva très beau. On l'a vit retourner à son bureau encore plus souriante qu'avant.
Elana Milloin
Elana Milloin
Admin

Messages : 616
Date d'inscription : 24/11/2015

https://allen-industries.forumactif.org

Revenir en haut Aller en bas

Fatras de parchemins et d'écrits. Empty Re: Fatras de parchemins et d'écrits.

Message par Dhruor Lun 10 Juil - 17:12

Les mémoires de Barbefroide

L’escouade de nains en armure lourde progressait dans la fournaise à ciel ouvert de la Gorge des Vents brûlants. Les courageux guerriers aux ordres du clan Barbe-de-Bronze ne s’autorisaient aucune lamentation quant à leur condition du moment, marchant inexorablement là où leur devoir les conduisait, vers l’urgence d’une frappe décisive portée contre les sombres complots ourdis par les Sombrefer.

L’éclaireur avait pisté la trace du familier de l’invocateur jusqu’à une crevasse dans le basalte. C’était leur destination. La forme rappelant un chien de flammes avait été repérée depuis quelques jours dans les environs, massacrant le peu de faune que connaissait la région. Ce n’était pas la faim mais la destruction pure et simple qui commandait cette créature. Le nain en tête de convoi ne voyait pas d’un si mauvais œil la disparition des araignées dont la taille était rarement inférieure à celle d’un chaudron mais aussi improbable que cela puisse paraître cela inquiétait leur informateur, plus peut-être que le sort des colonies de mineurs jouxtant ce territoire.

Jusqu’à présent les renseignements s’étaient révélés exacts et comme le groupe était rompu aux confrontations contre les élémentaires de feu leur périple ne ressemblait qu’à une promenade de santé à la Grande Forge. C’est du moins ce qu’ils se disaient car ils n’avaient pas un instant à perdre à penser à leur état, ils ne pouvaient pas arriver trop tard.

La Lumière et leur abnégation les guidaient jusqu’à ce que se dessine enfin devant eux la silhouette d’un autel adossé à une cheminée volcanique. Psalmodiant un rituel qui était sans nul doute aussi maléfique que le langage employé, l’invocateur en contrebas faisait appel au Seigneur du Feu.

Si les expéditionnaires nains avaient su se jouer de l’attention des créations rencontrées sur leur route c’est aussitôt que le chien de flammes informa son maître de leur approche. La dizaine de combattants partis de Forgefer se mit en ordre de bataille. Le ritualiste Sombrefer auréolé et rougeoyant invoqua alors face à ses ennemis un mur de flammes d’où naissaient sans discontinuer des vagues d’élémentaires mineurs.

Les vétérans aux barbes aussi longues qu’était sûr le maniement de leurs marteaux enchantés ne gagnaient pas le moindre terrain alors que le temps s’écoulait. Le nain donnant les ordres, un paladin, répondait aux flammes imprévisibles par celles de sa fureur zélée. Si une faille pu s’ouvrir finalement ce n’était que parce que le rituel épuisait son auteur. Les courageux combattants qui lui étaient opposés n’étaient pas en plus grande forme après leur voyage exténuant et cette défense qui ne semblait pas avoir de fin. Il n’était toutefois pas encore temps de faire le compte des blessures aussi graves soient-elles, ils allaient échouer.

Sacrifiant leurs dernières forces, les nains, aux barbes et vêtements carbonisés, aux armures et lames brisées ou fondues, chargèrent le Sombrefer. Leur élan fut rapidement interrompu par la ruée du chien de flamme dans leur direction suivie de son explosion provoquée par son impitoyable maître. Dans un rire sardonique ce dernier observa les corps et les gravas projetés dans des galeries proches alors que se terminait son incantation.

Sous le regard impuissant du paladin à présent trop faible et trop éloigné, le Sombrefer allait parvenir à ce qu’ils craignaient tous. Alors qu’une immense ombre rouge grandissait face à l’invocateur, une autre ombre plus svelte et vive apparu en surplomb, pour aussitôt disparaître, non loin d’un rocher qu’une détonation fit ensuite rouler jusqu’à colmater l’orifice de la cheminée gorgée de magma.

Le regard incrédule du Sombrefer fut soufflé par la libération du magma contenu dans le cheminée tandis que dans un éclair écarlate l’ombre rouge incapable de rejoindre la réalité s’évanouit en même temps que la conscience du paladin au service du clan Barbe-de-Bronze.

Le corps du nain n’était plus que douleur lorsque son audition confuse lui indiqua que la roche était manipulée non loin de lui. Il ignorait encore s’il pourrait à nouveau ouvrir les yeux mais, plus encore que la souffrance, un rictus conquérant lui dévora le visage quand l’équipe de secours lui annonça que tous avaient été retrouvés et rentreraient à la maison. Son rire se déployant dans une gorge brûlée par la poussière en entendant qu’il devait un tonneau de bourbon à un kaldorei.
Dhruor
Dhruor

Messages : 11
Date d'inscription : 05/06/2017

Revenir en haut Aller en bas

Fatras de parchemins et d'écrits. Empty Re: Fatras de parchemins et d'écrits.

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum